J’étais réverbère
D’antres en costumes
Soieries brodées rouille
J’étais pâle
Lune artificielle
Profil qu’on souille,
Les nuits où ta soif
M’asséchait le regard
Tu vacillais
Ton reflet en contrelune
Dans les flaques opalines
Je t’échappais.
Je te regarde
Du coin de l’ombre
Ombrelles sous les sourcils
Mon cœur,
L’éclipse t’enveloppe
En vol
Ces lueurs blafardes,
Longues silhouettes
en contre nuit défilent
Tout sombre…
J’étais réverbère
Ambulant sa tristesse,
Lanterne
Suspendue aux désirs kaléidoscopiques
Sur l’écume sombre
De l’écoulement nocturne
Je suis flaque de brume
Où se recueillent alcools et alcôves
Dérobés au leurre
Oublis de plumes,
Paillettes sous les balais
Des hommes de l’aube
Je te dérobe
A l’heure où s’éclipse
Ta nuit
De pleine lune